APERCU DE LA JOURNÉE
Les marchés restent sur la défensive
USA
Les indices boursiers ont fait preuve de prudence au lendemain de la réunion de la Réserve fédérale, les incertitudes persistantes autour de l’économie américaine continuent de peser sur le moral des investisseurs.
Le S&P 500 a cédé 0,22 % à 5 662 points, tandis que le Nasdaq 100 a reculé de 0,30 % à 19 677 points. De son côté, l’indice Dow Jones est resté quasiment inchangé, avec un léger recul de 0,03 % à 41 953 points.
Dans ce climat d’aversion au risque, les investisseurs se sont tournés vers les actifs refuges, en particulier les obligations du Trésor. Le rendement du T-Note à 10 ans s’est ainsi replié de 7 points de base à 4,17 %.
Les « Sept Magnifiques » ont évolué de manière contrastée, sans mouvements marqués. Apple a cédé 0,53 %, tandis qu’Alphabet, Microsoft et Amazon ont reculé respectivement de 0,74 %, 0,25 % et 0,30 %. À l’inverse, Meta Platforms, Nvidia et Tesla ont clôturé en hausse de 0,33 %, 0,86 % et 0,17 %.
Parmi les autres valeurs, Accenture a essuyé la plus forte baisse du S&P 500, avec une chute de 7,29 % après avoir revu à la baisse ses prévisions de marges d’exploitation pour l’exercice en cours.
Le secteur des semi-conducteurs a également pesé sur la tendance, pénalisé par la contre-performance de Microchip Technology, qui a plongé de 6,54 %, enregistrant la pire performance du Nasdaq 100.
ASIE
En Asie, les marchés évoluaient en ordre dispersé, avec une nette baisse à Hong Kong, où l'indice Hang Seng reculait de 1,99 %, pénalisé par les secteurs de la santé et de la consommation cyclique. En Chine continentale, l'indice CSI 300 cédait 1,53 %.
Parmi les valeurs les plus affectées, le fabricant de véhicules électriques BYD chutait de 8,63 %, enregistrant la plus forte baisse de l'indice Hang Seng, tandis que le géant des semi-conducteurs SMIC abandonnait 6,40 %.
À Tokyo, l'indice Nikkei 225 a cédé 0,20 %, clôturant à 37 677 points. Par ailleurs, l'inflation globale au Japon s’est établie à 3,7 % en février sur un an, marquant un ralentissement après le 4 % enregistré en janvier, son plus haut niveau depuis deux ans.
EUROPE
Les places boursières européennes ont clôturé en repli, après les décisions de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, de la Banque nationale suisse et de la Riksbank suédoise. À Francfort, le DAX a abandonné 1,24 % à 22 999 points. Le titre Thyssenkrupp, a poursuivi sa correction avec un nouveau recul de 3,96 %.
À Paris, le CAC 40 a cédé 0,95 % à 8 094 points, pénalisé notamment par la correction de STMicroelectronics (-3,85 %) après quatre séances consécutives de hausse. À l’inverse, Eurofins Scientific a dominé l’indice avec une envolée de 6,65 %, portée par l’annonce d’un programme de rachat d’actions portant sur 4,5 % du capital. Sur le SBF 120, Esso s’est distingué avec un bond spectaculaire de 13,96 %, soutenu par la perspective d’un dividende exceptionnel.
L’indice paneuropéen Stoxx 600, après un début de séance hésitant, a finalement reculé de 0,43 %, mettant un terme à une série de quatre hausses consécutives. De son côté, le Stoxx Aerospace and Defense a lâché 2 %, sa première baisse notable après cinq semaines consécutives de progression.
Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre a opté pour le statu quo, maintenant son taux directeur à 4,5 %. La banque centrale a néanmoins mis en garde contre les risques pesant sur le commerce mondial, accentués par les nouvelles barrières tarifaires imposées par les États-Unis.
CHANGE ET MATIÈRES PREMIÈRES
Le billet vert a poursuivi son rebond face aux principales devises européennes. L’euro a touché un plus bas d’une semaine à 1,0815 avant de se reprendre timidement. De son côté, la livre sterling est repassée sous 1,2950 dollar, pénalisée par la décision de la Banque d’Angleterre de maintenir ses taux inchangés. L’économie britannique reste fragilisée par les incertitudes sur le commerce mondial et les risques de stagnation.
Le franc suisse a également reculé face au dollar après que la Banque Nationale Suisse a abaissé son taux directeur de 25 points de base à 0,25 %, une décision motivée par la poursuite du ralentissement de l’inflation, tombée à 0,3 % en février, son niveau le plus bas depuis près de quatre ans. Le billet vert est ainsi repassé au-dessus de 0,8800 face à la devise helvétique.
Suite à la publication du chiffre sur l’inflation cette nuit, le yen s’est affaibli contre dollar. La devise américaine s'est appréciée à 149,50 yens contre 148,50 en début de séance.
Sur le marché des matières premières, l’or a inscrit un nouveau record en séance à 3 065 dollars avant d’effacer une partie de ses gains sous l’effet de prises de bénéfices, terminant la séance à 3 054 dollars.